Marées vaches de Maud Joiret

« Les bouches sont sèches

Les salives phatiques.

Ressac

la mélodie malade

comble

bruits vides cliquetis portables téléphones

absorbe

paroles au sang tiède

mots selfies

odorants

Je m’absente de la surface vertigineuse des échanges

— dystopiques. » (p. 30)

« gueule à manger

manger de la gueule

si la salive atteint

le téton titane

une explosion fait quinze morts

dans les futurs proches » (p. 119)

« l’appétit prend encore

les fantasmes pour de la viande

crue

le dedans au dehors commence

sa route d’incertitude » (p. 113)

« merci pour ce miracle

te bander

se conjugue à toutes les personnes

dans un présent perpétuel » (p. 127)

« de ton corps surtout

c’est la vie qui se lèche

en lente sidération » (p. 109)

(Images extraites de la vidéo de la performance Gober tout DR)

« nail-art boucher du poème assoiffé d’altitudes,

de profondeurs il y a un autre côté à tout

les façades le cérémonisent

avec quel style creuser

ce qui n’a pas de fin » (p. 162)



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