Le 4 janvier 2017, Valérie Zenatti apprend la mort d’Aharon Appelfeld. Il est 7 h 04 dans le taxi qui la conduit à l’aéroport d’Orly où elle doit prendre un vol pour Tel-Aviv quand une alerte du quotidien Haaretz annonçant la mort de l’écrivain apparaît sur l’écran de son téléphone. Un an après, l’autrice de Jacob, Jacob (L’Olivier, 2014), traductrice d’une dizaine de livres du romancier israélien, publie un récit intimiste et bouleversant sur la disparition de cet homme qui était devenu son ami. Ni oraison funèbre, ni kaddish, Dans le faisceau des vivants est pour l’écrivaine « la tentative de conserver les traces vivantes des deux ébranlements qu’ont été pour [elle] la rencontre avec Aharon Appelfeld puis sa disparition » [1].